Commençons par définir le stress, l’anxiété et l’angoisse.
Le stress est un processus naturel, qui permet de stimuler l’énergie du corps face à une situation dangereuse ou inattendue.
L’anxiété est un état de tension interne sur fond d’inquiétude par rapport à la probabilité qu’une situation difficile survienne ou à la peur d’être jugé, rejeté ou de ne pas être à la hauteur.
L’anxiété découle d’une vision du monde à travers le filtre de la peur et de l’anticipation négatives des évènements à venir.
Elle peut se caractériser par un besoin viscéral de contrôle.
L’angoisse est une forte appréhension qui peut évoluer en crise ou autrement dit en attaque de panique. Elle succède, bien souvent à un état d’anxiété.
Le sujet est alors totalement en perte de contrôle, et les symptômes ressemblant à ceux d’une crise cardiaque engendrent un peur supplémentaire (bien souvent la peur de mourir, tant la crise peut être violente parfois)
Donc bien souvent, certains angoissent à l’idée de refaire une crise d’angoisse et sont face à un cercle vicieux infernal.
Ces 3 notions, si nous pouvons les distinguer, ont des caractéristiques communes.
Un sentiment de peur accompagné ou non d’une hypersensibilité émotionnelle, des symptômes physiques (tensions musculaires, palpitations, oppression…) et une focalisation de la pensée sur la cause ou sur les symptômes, car la cause n’est pas toujours connue.
Bien entendu, il y a des degrés acceptables de stress et d’anxiété qui ne sont pas forcément invalidants, mais quand les proportions sont trop grandes, le sujet peut être en grande souffrance.
En quoi la sophrothérapie est aidante dans les cas de stress, d’anxiété et d’angoisse ?
La sophrothérapie est l’alliance de la sophrologie et de la thérapie.
Les outils de sophrologie permettent de réguler les symptômes physiques et émotionnels. Relâcher le corps au niveau respiratoire, musculaire, viscéral entraîne déjà un soulagement conséquent qui a un effet direct sur les émotions qui se calment.
Le focus sur une expérience positive et agréable, grâce à la visualisation permet au sujet de se décentrer du problème pour se connecter à autre chose.
Cela permet d’enrayer les phénomènes de stress et d’anxiété.
Cette approche psychocorporelle permet déjà au sujet d’adapter ses réactions pour atteindre un objectif qu’il s’est fixé car il est plus disponible et plus flexible.
Les outils de sophrologie permettent également d’apaiser les crises d’angoisse.
En réduisant son stress, le consultant est donc moins sensible à l’anxiété et réduit la fréquence, la récurrence et l’intensité des crises d’angoisse.
Il commence à reprendre le contrôle de sa vie et à moins subir les réactions de son corps. Corps qu’il apprend à utiliser différemment pour éviter la rechute.
Cependant, les sources du stress, de l’anxiété et de l’angoisse ne sont pas toujours identifiées par la personne. C’est là que la thérapie intervient.
Le questionnement du thérapeute permet de retrouver l’origine des ces états et de comprendre leurs raisons d’être.
Car, pour certains clients, ne pas comprendre ce qui leur arrive, renforce le malaise et les angoisses.
Lorsqu’ils peuvent y trouver un sens, comprendre les mécanismes en jeu, alors il leur est plus facile de les désamorcer. Ils deviennent également plus « acteurs » et plus impliqués dans leur démarche de changement.
La connaissance de la psychologie et des mécanismes biologiques en jeu, permet au praticien de rassurer le client sur ce qui lui arrive et de l’accompagner vers le changement qu’il désire.
La sophrothérapie est donc une approche complète, holistique, prenant en considération le corps, les émotions et la psychologie de la personne.
Le praticien, par ses connaissances, son savoir-être et son savoir-faire accompagne son client au niveau :
- Cognitif : Questionnements menant à une meilleure compréhension et connaissance de soi. Analyse du passé et liens avec la situation actuelle.
- Corporel : Utilisation des techniques de relaxation pour apaiser le corps et permettre aux fonctions cognitives de ne pas être court-circuitées par le stress.
- Émotionnel : l’apaisement du corps et le retour à une plus grande objectivité réduisent la charge émotionnelle désagréable. De fait, des émotions plus légères peuvent commencer à faire leur apparition et à être de plus en plus stimulées.
- Comportemental : car, comme les mêmes causes produisent les mêmes effets, il est important que le client accède au changement. C’est-à-dire qu’il apprenne à poser des actes qui vont dans le sens de ses objectifs afin d’obtenir des résultats plus conformes à ses attentes.
- Essentiel (pour ne pas dire spirituel), car le sujet retrouve du sens, et peut réorienter sa vie comme il l’entend. Il s’aligne alors sur ses valeurs personnelles et peut plus facilement s’épanouir à nouveau.
Comment devenir Sophrothérapeute ?
Notre formation de sophrothérapeute comprend deux cursus, donc 18 mois de formation.
La première partie est la formation de sophrologue et la deuxième partie, la formation de psychopraticien.
L’essentiel des cours se fait à distance.
Le stagiaire s’entraîne en parallèle sur des volontaires, réalise de la pratique à la maison et effectue deux séminaires en présentiel lors de sa première année de formation.
Tout au long de l’année des séminaires optionnels sont proposés, pour ceux qui désirent plus de pratique.